Le HHC, un dérivé synthétique du cannabis, est devenu très populaire chez les jeunes en France depuis un an. Vendu légalement dans les magasins spécialisés, il ressemble beaucoup au cannabis en termes d’aspect, d’odeur et d’effets psychoactifs. Le produit est disponible sous forme de bonbons, de fleurs, de résine, d’huile et même de liquide pour cigarette électronique. Les experts s’inquiètent du potentiel d’addiction de cette drogue de synthèse.
Les vendeurs de HHC le présentent comme un « CBD beaucoup plus puissant » sans les effets négatifs du cannabis comme la paranoïa ou la fainéantise. En réalité, cette drogue de synthèse est proche du THC, la molécule active responsable des effets psychotropes du cannabis. Le HHC est créé en laboratoire à partir du cannabidiol (CBD) et est apparu dans le monde il y a deux ans avant de faire son entrée en Europe l’année dernière.
Bien que le HHC soit plus cher que le CBD (environ 30% à 40% de plus selon France Info), il est très populaire chez les jeunes et se classe parmi les meilleures ventes. Les taux de substance active varient en fonction des gammes de produits et de leur provenance, et les prix sont généralement proportionnels, allant de trois à treize euros le gramme ou plus.
Malgré la popularité croissante du HHC, les risques pour la santé sont réels. Les consommateurs peuvent souffrir de vomissements, de vertiges et de crises de tachycardie. Environ une dizaine de cas de ce type ont été recensés par le réseau français d’addictovigilance. Bien que les vendeurs prétendent que le HHC est moins dangereux que le cannabis traditionnel, les médecins avertissent que cette drogue de synthèse peut entraîner une forte dépendance.
Le HHC se fixe sur des récepteurs similaires au THC, ce qui peut entraîner des effets toxiques au niveau neurologique, psychiatrique et cardiovasculaire. Les autorités sanitaires surveillent de près l’évolution de cette drogue de synthèse et envisagent de la classer comme stupéfiant.
