Des scientifiques de l’Université du Michigan aux États-Unis ont mené une étude pour tenter de comprendre ce que l’on ressent au moment de mourir. Bien que personne ne soit jamais revenu d’entre les morts pour le dire, ces chercheurs ont réussi à détecter une activité cérébrale chez plusieurs personnes en train de mourir.
Dans leur étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) le 2 mai et relayée par Science Alert, les chercheurs ont mesuré l’activité électrique du cerveau de quatre personnes en phase de mort imminente à l’aide de l’électroencéphalographie (EEG). Ces personnes étaient dans le coma, ne recevaient plus de soins et ne pouvaient plus être sauvées par les médecins.
Chez deux de ces patients, une femme de 24 ans et une autre de 77 ans, les chercheurs ont constaté une accélération du rythme cardiaque et une hausse de l’activité cérébrale juste après avoir débranché le respirateur artificiel, pile au moment où elles sont décédées d’un arrêt cardiaque ou d’une hémorragie cérébrale.
Les scientifiques ont observé chez ces deux femmes un pic d’ondes gamma, qui selon eux, correspond à des « poussées de connectivité fonctionnelle » vers une zone du cerveau associée au traitement de la conscience.
Cela suggère que nous pourrions être conscients de notre environnement au moment de notre mort, si cette partie du cerveau est stimulée. Cependant, les scientifiques américains soulignent que « personne n’est vraiment sûr de rien » et que bien que l’activation marquée de la zone postérieure dans le cerveau mourant suggère un traitement conscient élevé chez ces patientes, cela ne le démontre pas totalement.
De plus, l’échantillon de l’étude est très réduit, avec seulement quatre personnes testées et deux d’entre elles ayant présenté un mécanisme cérébral particulier. Les résultats sont donc encourageants, mais doivent être pris avec des pincettes.
