L’infidélité perd du terrain en France selon une enquête Ifop.

L’infidélité dépassée ? Il se pourrait que « oui » selon les résultats d’une enquête* menée par l’Ifop pour le site de rencontres Gleeden. Basée sur un échantillon de 2000 Français(es) et de 1100 Parisienn(es, elle montre qu’un nouveau phénomène prend de l’ampleur en France aux dépens de l’infidélité classique, et qu’il est plus satisfaisant pour ses adeptes, y compris les femmes. 

L’infidélité sexuelle au sens traditionnel du terme – c’est-à-dire la réalisation de rapports sexuels extraconjugaux à l’insu du conjoint – diminue en France. Selon l’Ifop, 26% de Françaises admettent avoir déjà été infidèles au cours de leur vie en 2025, contre 33% en 2014 (-7 points en 11 ans). « Cette érosion de l’infidélité classique tient probablement en partie à la montée en puissance de modèles conjugaux alternatifs où les partenaires négocient explicitement la possibilité d’avoir d’autres partenaires sexuels » expliquent les auteurs de l’enquête.

Cette nouvelle tendance qui repose sur un principe d’ouverture de son couple à d’autres relations sexuelles porte un nom : le couple libre. A la différence de l’infidélité qui consiste à avoir des relations sexuelles cachées en dehors du couple, le couple « libre » s’octroie ces relations sans se cacher. D’après l’enquête Ifop, 8% des Français(es) sont aujourd’hui dans une relation « ouverte » (5% de femmes en 2025 ; 4% en 2023 ; 3% en 2019 et 1% en 2017), 17% à Paris. Dans 52% des cas, cette ouverture est l’initiative commune des deux partenaires. Le modèle du couple libre séduit particulièrement les jeunes de 25 à 34 ans (23%, contre 10% des seniors), les plus diplômés (20%, contre 11% chez les non-diplômés), les cadres et professions intellectuelles supérieures (23%, contre 15% des classes moyennes) et les dirigeants d’entreprise (26%). 

Cette ouverture du couple ne se fait pas n’importe comment. Le couple établit des règles claires pour que chacun soit sur le même pied d’égalité. Parmi celles-ci : ne pas avoir de rapports sans préservatif (61%), ne pas le dire à l’entourage (54%), ne pas ramener de partenaires sous le toit conjugal (52%) ou ne pas avoir de partenaires dans le cercle d’amis proches (44%). Globalement, les personnes en couple libre priorisent la recherche du bonheur personnel plutôt que les obligations sociales.

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Source : Journal des femmes