Les psy l’assurent : voici l’épreuve décisive qui révèle si un amour d’été va durer
Les amours d’été sont souvent plus intenses…
Les vacances sont une invitation à lâcher prise et parfois à vivre une idylle. « Sur le plan psychologique, cette période abaisse les défenses habituelles et favorise un retour au principe de plaisir« , nous explique Maïté Tranzer, psychologue clinicienne. Les vacances favorisent une régression positive, libérant le désir et stimulant les affects. « Il y a une levée des contraintes sociales et professionnelles. Les schémas de contrôle sont moins activés, ce qui permet une plus grande ouverture à l’imprévu« , ajoute-t-elle. On devient plus réceptif, plus disponible aux émotions.
La lumière de l’été agit comme un catalyseur émotionnel : elle stimule la sérotonine et la dopamine, rendant l’humeur plus positive et favorisant des rencontres intenses. « L’été suspend la temporalité ordinaire. On vit dans un « ici et maintenant » propice à une pleine conscience émotionnelle« , précise Maïté Tranzer. Ce contexte facilite la formation rapide de liens. « L’autre devient support de nos désirs inconscients, souvent non filtrés par le réel. » La temporalité limitée de l’été rend chaque instant plus précieux, créant un terreau idéal pour l’idéalisation. « Le temps rare doit être saisi, profité !« , résume Maïté Tranzer. Dans ce cadre suspendu, on projette souvent nos désirs et nos fantasmes sur l’autre, qui devient un miroir de nos envies profondes. Cet amour répond à un imaginaire collectif, presque un mythe romantique, activé chaque été. « Elle agit comme une soupape face à une vie normée et surcodifiée, elle répond à un réenchantement de soi. » Loin du quotidien, on s’autorise plus, on expérimente et on rêve.
Si l’intensité de l’amour d’été peut s’éteindre avec la fin des vacances, certaines histoires peuvent perdurer. Toutefois, « pour qu’une relation née en été dure, elle doit traverser l’épreuve de la quotidienneté : contraintes, distance, rôles sociaux réactivés » prévient notre interlocutrice. Il faut accepter de sortir de l’idéalisation, accepter la frustration et construire progressivement une relation fondée sur des échanges sincères, la volonté d’un projet commun, la renaissance des limites de chacun. En somme, il faut pouvoir intégrer l’autre dans sa vie réelle, et non seulement dans un souvenir de vacances.
Source : Journal des femmes