« Mon coeur », « choupette »… Il existe autant de surnoms amoureux que de couple. Que signifient-ils réellement ? Décryptage et exemples des petits noms amoureux les plus donnés aux hommes et aux femmes.
« Mon cœur, mon amour, mon amour, mon cœur ». En 2006, la chanteuse Anaïs se moquait en chanson de la mièvrerie des couples. Les surnoms amoureux, certains adorent et ne percevraient pas leur histoire sans, quand d’autres détestent et ne nommeront jamais leur moitié autrement que par leur prénom. D’après une étude TNS Sofres, réalisée pour Le Pèlerin en 2009, 6 Français sur 10 appellent leur partenaire par un petit nom, notamment les hommes, qui seraient plus nombreux (64 %) que les femmes (56 %). Pourquoi les surnoms sont-ils si importants pour certains couples et que veulent-ils dire de la relation ? Décryptage avec Claire Petin, psychologue clinicienne et thérapeute de couple, pour comprendre ce qui se cache derrière « Chouchou », « Chaton » ou « Bébé ».
Quelle est la signification des surnoms amoureux dans un couple ?
L’usage du surnom n’est pas anodin, il peut impacter le couple de plusieurs manières. Claire Petin explique qu’il s’agit d’un « marqueur de territoire de l’intime », le surnom fait exister le couple par rapport au monde extérieur. Que la relation débute ou qu’elle dure depuis plusieurs mois ou années, le surnom « relève de l’intime socialement acceptable et valorisant ». Il identifie le couple comme tel et renforce le lien symbolisant amour, affection, complicité et tendresse. De plus, la thérapeute de couple précise que « se laisser se faire renommer, c’est faire don à l’autre de la part nominale de son identité intime« .
« Le surnom permet de montrer au partenaire qu’il est spécial, que le lien est unique »
En effet, c’est un gage de confiance et une marque d’affection, pour celui qui est renommé comme celui qui renomme. « Le surnom permet de montrer au partenaire qu’il est spécial, que le lien est unique. » Toutefois, s’il vient renforcer l’engagement, le sentiment d’appartenance dans le couple et d’existence comme être aimé de l’autre, qu’en est-il des couples qui n’utilisent pas de surnom ?
Ne pas se donner de surnoms, c’est mauvais signe ?
Le surnom ne séduit pas tout le monde, certains ne sont pas à l’aise avec les mièvreries en public ou les surnoms amoureux. Le langage de l’amour n’est pas le même pour tous, il faut alors s’adapter à l’autre. « L’usage de surnom doit être accepté par les deux partenaires », développe la psychologue clinicienne. L’éducation, le modèle parental, le milieu social, le sentiment de ridicule ou encore une grande pudeur, peuvent être des facteurs qui influencent le rapport au dialecte amoureux et empêchent alors, certains de recourir à ces expressions. D’autres préféreront rester subtils en public, mais n’hésiteront pas à user de « niaiserie » dans le cadre privé du couple. « Le surnom n’est donc pas nécessairement un indicateur de l’intensité de l’amour dans le couple« , résume Claire. Effectivement, il existe de nombreux moyens de manifester son amour et son attachement. « Des moments partagés de qualité, des mots doux, des cadeaux, du contact physique, des compliments, une présence, une écoute attentive, de la prévenance manifestée par des services spontanés », rappelle la professionnelle des relations. Le surnom apparaît comme une manifestation parmi d’autres, mais n’est pas indispensable à l’épanouissement dans la relation.
Source : Journal des femmes