Féminicides en France : une hausse alarmante en 2024
Chaque jour, en France, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentative de féminicide conjugal. Ce chiffre, publié ce jeudi par la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), concerne l’année 2024 et montre une inquiétante augmentation par rapport à l’année précédente.
Selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes, un organe dépendant de la Miprof, cette statistique alarmante ne couvre pas l’ensemble du phénomène des féminicides. En effet, toutes les sept heures, une femme est tuée, tente de l’être ou subit une tentative de suicide ou de tentative de suicide par son conjoint ou ex-conjoint.
Des chiffres précis sur les victimes
En 2024, 107 femmes ont été victimes de féminicides conjugaux, 270 de tentatives de féminicides, et 906 ont été victimes de harcèlement par leur conjoint ou ex-conjoint, ayant conduit ou pouvant conduire au suicide ou à une tentative de suicide. Au total, 1.283 femmes ont été touchées par ces violences, directement ou indirectement, contre 1.196 en 2023.
Selon l’Observatoire, cela revient à une moyenne de 3,5 femmes victimes chaque jour. Il précise également que ces chiffres ne prennent en compte que les violences au sein du couple, sans inclure les féminicides hors de ce contexte.
Les violences sexuelles touchent aussi énormément de femmes
Le rapport rappelle qu’une femme est victime toutes les deux minutes de viol, de tentative de viol ou d’agression sexuelle, selon l’enquête « Vécu et ressenti en matière de sécurité » du ministère de l’Intérieur, portant sur 2023. De plus, toutes les 23 secondes, une femme subit du harcèlement sexuel, de l’exhibition ou reçoit des contenus à caractère sexuel non sollicités.
Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la Miprof, souligne que ces chiffres montrent, une fois encore, que les femmes restent les principales cibles, à tout âge, dans toutes les sphères de leur vie. Elle insiste sur la nécessité de renforcer la formation des professionnels en contact avec ces victimes et de faire du signalement des violences un réflexe.


