Ouvrir ses fenêtres en hiver : une astuce pour réduire la facture d’électricité

Il peut sembler contre-intuitif d’ouvrir ses fenêtres en plein hiver, mais cette pratique peut en réalité aider à faire baisser votre consommation d’électricité. Lors des journées froides, le chauffage représente souvent jusqu’à 70 % de la consommation électrique d’une maison. La question est donc : comment aérer sans augmenter ses coûts ?

À l’intérieur, l’air se charge rapidement en vapeur d’eau et en polluants, car nous passons en moyenne 14 heures par jour chez nous. Produits ménagers, respiration, gaz de combustion, petites toux… tout s’accumule. Ouvrir les fenêtres, même en hiver, peut contribuer à réduire cette humidité et à alléger la charge du chauffage. La clé réside dans une aération courte et efficace, qui change tout.

Une aération courte et efficace pour limiter la dépense

Le secret, c’est la durée. Une aération de 5 à 10 minutes suffit à renouveler l’air intérieur tout en conservant la chaleur dans les murs et les sols. En effet, la chaleur est principalement stockée dans les parois : pour une différence d’un degré Celsius, 1 m³ de brique peut stocker mille fois plus de chaleur qu’un m³ d’air. Une fois les fenêtres refermées, l’air se réchauffe rapidement.

Pour optimiser cette opération, il est conseillé de couper les radiateurs situés près des fenêtres pendant l’ouverture, surtout s’ils sont équipés d’une détection de fenêtre ouverte. Cela évite de gaspiller de l’énergie inutilement.

Les recommandations des experts

Selon l’ADEME, même avec un système de ventilation mécanique contrôlée, il est essentiel d’ouvrir grand les fenêtres pendant 5 à 10 minutes le matin et le soir. Cette pratique permet de renouveler l’air intérieur. Le ministère de la Santé recommande également de ventiler une dizaine de minutes chaque jour, notamment après une douche, la cuisine ou le séchage du linge.

Humidité, chauffage et coûts cachés

L’air humide demande plus d’énergie pour être chauffé. Même si la différence de capacité thermique est faible, l’humidité favorise la condensation et la formation de moisissures, ce qui peut endommager le logement. L’eau stocke énormément d’énergie, ce qui ralentit le réchauffement du logement.

Un intérieur bien aéré, avec un air plus sec, permet de chauffer plus vite et d’économiser de l’énergie. De plus, cela limite la prolifération de moisissures et améliore la qualité de l’air. En contrôlant simplement l’humidité par des courtes séances d’aération régulières, on peut donc réduire considérablement sa facture d’électricité.

Comment aérer efficacement sans gaspiller de chaleur

Pour profiter des bienfaits de l’aération sans perdre de chaleur, il faut ouvrir en grand, créer un courant d’air en ciblant deux fenêtres opposées si possible, et laisser respirer la maison une à deux fois par jour. Il est préférable de faire cela entre 8 h et 11 h ou après 22 h, lorsque l’air extérieur est moins chargé en polluants.

Voici quelques conseils pratiques :

• Couper les radiateurs ou désactiver la fonction de détection de fenêtre ouverte pendant l’aération.
• Maintenir la ventilation en marche, y compris la VMC, pour continuer à renouveler l’air.
• Prolonger l’aération après des activités générant de l’humidité, comme la douche ou le séchage du linge.
• Favoriser une ouverture brève plutôt qu’une longue ventilation en soufflet.
• Si possible, utiliser une VMC double flux pour récupérer une partie de la chaleur de l’air sortant.

Ce geste simple permet de chasser l’air humide et pollué, tout en conservant la chaleur. Quelques minutes, avec le chauffage en pause, suffisent pour que l’air intérieur se réchauffe rapidement. C’est une méthode saine, peu coûteuse et efficace pour faire des économies.