Ce que l’agitation du soir chez l’enfant révèle vraiment

Une excitation du soir souvent mal comprise chez l’enfant

Selon le pédiatre Vincent Joly, l’agitation que l’on observe souvent chez les enfants avant de dormir ne doit pas être vue comme un simple excès d’énergie. Elle cache souvent des causes plus profondes que les parents ont tendance à ignorer.

Les comportements typiques le soir

De nombreux parents constatent que leur enfant, même après les rituels du coucher, devient très actif. Par exemple, un enfant peut sauter sur le canapé, chanter à tue-tête ou courir dans toute la maison pour éviter de se mettre en pyjama. Certains pensent d’abord qu’il a simplement besoin de « décompresser » avant de dormir. Cependant, cette agitation peut révéler autre chose.

Une nécessité d’épuisement ou des signaux d’angoisse

Vincent Joly explique que certains enfants ont besoin d’épuiser leur corps pour retrouver leur calme. Ils peuvent avoir du mal à ralentir et à trouver le chemin du repos. Ces enfants s’agitent ou deviennent colériques pour évacuer leur stress ou leurs tensions, un peu comme des adultes qui ont besoin de se dépenser pour se détendre.

Les peurs derrière l’agitation

Lorsque votre enfant se comporte comme s’il voulait transformer son lit en trampoline ou faire des « bagarres » avec les coussins, cela peut aussi être un signe qu’il tente de repousser ses peurs. En effet, cette agitation est souvent une manière d’exprimer des inquiétudes ou des angoisses, surtout le soir, lorsque l’enfant n’a plus d’autre distraction.

Vincent Joly souligne que ces comportements sont souvent liés à des peurs d’être laissé seul ou à des tristesses. L’agitation devient alors une façon de garder un lien avec ses parents, comme si l’enfant préférait qu’ils le grondent plutôt que de rester seul face à ses peurs.

Comment accompagner cette agitation

Pour aider un enfant en pleine excitation, il est conseillé d’adopter une attitude bienveillante. Il ne faut pas chercher à réprimer son mouvement, mais plutôt lui offrir un cadre rassurant. Un rituel stable, une présence calme ou un moment de silence partagé peuvent l’aider à se calmer. L’important est d’écouter l’enfant et de lui permettre de se sentir compris, même dans ses tempêtes émotionnelles.