Lydia Gouardo : 28 ans d’enfer séquestrée et torturée par ses parents

Ils m’ont brûlée à l’eau chaude : Lydia Gouardo raconte sa séquestration pendant 28 ans

Pendant 28 ans, Lydia Gouardo a vécu un véritable enfer. Elle a été séquestrée, violée et torturée par ses propres parents, à Meaux et Coulommes, en Seine-et-Marne. Elle a accepté de partager son témoignage dans une interview avec BFMTV, évoquant cette période sombre de sa vie.

Elle raconte avoir été enfermée au domicile de ses parents, Jacqueline et Raymond Gouardo. Ce témoignage intervient alors qu’une enquête est en cours en Loire-Atlantique, où une femme affirme avoir été séquestrée pendant cinq ans dans le garage d’une maison.

« Quand on est petit, on se dit que c’est normal, c’était une vie normale pour nous », confie Lydia Gouardo. Elle explique avoir été sous la main de son père dès l’âge de 5 ou 6 ans. En 1972, elle raconte avoir été brûlée à l’eau chaude et à l’essence.

Une enfance marquée par la violence et l’isolement

Durant son enfance, Lydia vivait dans un grenier, sans pouvoir sortir sauf si elle était « gentille » avec son père. Elle raconte avoir été victime d’inceste, ayant donné naissance à sept garçons, tous nommés Raymond, comme son père.

Elle évoque aussi les violences exercées par sa mère. Selon Lydia, celle-ci l’endormait en lui administrant de l’éther ou de l’alcool. Elle confie que leur alimentation était limitée à de l’alcool, l’eau étant rare parce que, selon sa mère, cela coûtait cher.

Une vie cachée, malgré la proximité des voisins

Elle affirme que les voisins n’ont jamais tenté d’intervenir pendant toute la durée de sa captivité, même si elle criait. Lydia explique également que les autorités judiciaires étaient au courant de la situation. Elle raconte que les gendarmes venaient et disaient : « Doucement Monsieur Guardo parce qu’il y a les voisins ».

Son père est décédé quelques années plus tard. Avant sa mort, il lui aurait demandé de se suicider avec ses enfants. Lydia raconte avoir obéi à cet ordre, en essayant de sauter un pont dans un camion. Elle explique que le véhicule est resté bloqué, ce qui lui a probablement sauvé la vie. Elle affirme que « heureusement que mon père est mort », car sinon elle ne serait peut-être pas là pour témoigner aujourd’hui.

Une résilience et un combat pour la vérité

Après cette expérience, Lydia Gouardo a décidé de raconter son histoire dans un livre intitulé Le Silence des Autres, publié en 2008 aux éditions Michel Lafon. Aujourd’hui, elle vit toujours avec ses enfants, qui ont parfois besoin d’un suivi psychologique, tout comme leur mère. Elle réside encore dans la maison de ses parents.