« Il m’a demandé si ses potes pouvaient venir, j’ai pris mes jambes à mon cou » (Audrey, 40 ans)
J’enchaîne les relations sexuelles, ne rechignant jamais ni à séduire, ni à prendre du plaisir. Un soir lors d’une soirée dans la galerie d’art où je travaille, je repère ce beau brun en costume gris. Il a les traits fins, qui contrastent avec une énorme touffe de cheveux ondulés. Comme je suis là pour vendre des oeuvres, je lui demande s’il veut que je lui présente les tableaux. Il me répond que « ça ne l’intéresse pas trop », il est juste venu rejoindre un ami. Sa sincérité me fait rire. Je lui demande alors ce qu’il fait dans la vie. « Je vends des bonbons ». Avant de quitter le vernissage, Il me laisse sa carte de visite en me glissant à l’oreille « si ça vous intéresse pour une dégustation ». Je jette une oeil à la carte. Effectivement, il travaille pour une marque très connue. Et il est directeur des ventes Europe. Génial !
Je déteste appeler les gens. Donc je lui envoie un SMS pour savoir quand a lieu la prochaine dégustation. S’ensuit un échange de plusieurs jours, de plus en plus enflammé. Il m’envoie des photos de lui torse nu, en mangeant des bonbons bananes ou oeufs au plat, mais surtout, avec la Tour Eiffel qui brille derrière lui. Il ne pouvait pas viser plus juste pour me faire craquer. On convient donc d’un rendez-vous chez lui. Evidemment, j’étais parfaitement apprêtée, bien épilée, bien maquillée. Et là, première déconvenue : il est en jogging et tee-shirt froissé, et ne semble même pas lavé. Bon, les « sauvages », ça me connaît. Je rentre donc à demi rassurée, et arrive très vite au salon… Où deux mecs sont en train de jouer à la console. Ils se retournent à peine et me lancent un rapide « salut ». Je m’assois sur le canapé, franchement décontenancée.
J’ai l’impression d’être dans une chambre d’ado, je commence à me demander si je ne vais pas y aller, mais là, il me regarde avec son regard noisette et me fait signe de le suivre. Ok, il a dû être envahi par ses potes et n’a pas osé les mettre dehors. On arrive dans sa chambre et là, le spectacle est au delà de toutes mes attentes. La Tour Eiffel scintille si près de moi que j’ai l’impression de pouvoir la toucher. Ca me redonne le moral, et lui commence à me caresser et à me déshabiller. Donc pas de discussion, ok. Vu son niveau de maturité je me dis qu’après tout, ce n’est pas plus mal. On passe à l’action. Il va droit au but, je n’ai droit qu’à 20 secondes de préliminaires. Plutôt bien membré et solide, je ne peux pas dire qu’il n’assure pas. Mais je décroche très vite, bien plus fascinée par les lumières qui brillent devant moi que par ce rapport très froid. Il finit, l’air ravi. Je me dis que c’est bien pour lui, après tout il m’a offert la Tour Eiffel. Mais alors que je finis de remettre ma culotte, il me regarde et me sort « Mes potes peuvent venir aussi ? ». Alors celle-là, je ne l’avais pas vu venir.
Source : Journal des femmes