Loin de la trace de rouge à lèvres sur un col de chemise ou de l’odeur d’une autre femme sur l’oreiller, le signe qui peut indiquer que son partenaire mène une double vie est bien plus subtil…

L’infidélité peut être ponctuelle, éphémère, une histoire d’un soir sans sentiment ou s’installer dans la durée et mener à la double vie. Le partenaire a une existence parallèle : deux foyers, deux agendas, parfois même deux familles. « Dans les dossiers de séparation, la question de la double vie revient régulièrement, même si elle n’est pas toujours la cause directe de la rupture« , observe une avocate du Barreau de Paris spécialisée en droit de la famille. Alors, comment repérer les premiers signaux d’alerte ?

Le tout premier signe d’une infidélité n’a souvent rien de spectaculaire. Ce n’est ni une scène de film, ni une révélation soudaine, mais plutôt un glissement progressif dans la dynamique du couple. Une présence qui s’efface, des habitudes qui changent, une complicité qui s’étiole sans raison apparente. « Ce n’est généralement pas un événement isolé qui fait tout basculer, mais plutôt des incohérences qui s’accumulent », explique l’avocate. On parle de petits détails mais un seul suffit à mettre le doute : un téléphone qu’on garde plus près de soi que d’habitude, des absences de plus en plus fréquentes sans motifs qui tiennent vraiment la route, une attention qui diminue, des investissements soudains dans de nouvelles activités extérieures. L’autre semble à côté de la relation, moins concerné, moins présent. Ce retrait émotionnel, souvent le premier signe ressenti, crée une distance, un flottement difficile à ignorer. Même les personnes les plus organisées, qui cloisonnent soigneusement leurs deux vies, finissent par laisser passer une faille. Un mot de trop, un indice oublié dans un sac, un comportement incohérent, un SMS reçu au mauvais moment suivi d’une volonté de cacher l’écran du téléphone… et le doute se confirme voire permet de démasquer l’infidèle.

Quand on cherche la vérité à tout prix, on peut être prêt à beaucoup de choses : fouiller un téléphone, accumuler des preuves, suivre l’autre discrètement. Ces démarches peuvent confronter l’infidèle et permettre d’en avoir le coeur net. Mais attention quand même : « Dans le cadre d’un divorce, les preuves recueillies de manière déloyale ou illicite peuvent être écartées par le juge », rappelle l’avocate du Barreau de Paris. Et certaines méthodes, comme l’espionnage ou la filature, peuvent même constituer une atteinte à la vie privée, passible de sanctions pénales. Elle insiste aussi sur un point souvent oublié : dans le mariage, la fidélité n’est pas qu’un engagement moral, c’est une obligation inscrite dans le Code civil. « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. » Une infidélité avérée peut donc, dans certains cas, peser dans les conditions de la séparation.

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Source : Journal des femmes