« Il n’y a jamais de hasard » : retomber amoureux du même type de personne cache toujours cette blessure d’enfance
On ne tombe pas amoureux de quelqu’un parce qu’il est « parfait » sur le papier, mais parce qu’il touche quelque chose de profond en nous.
Le scénario se répète : vous rencontrez une nouvelle personne, qui ressemble étrangement à votre ancien partenaire. Même charme, même détachement, même difficulté à dire « je t’aime »… Est-ce vraiment une coïncidence ? Cette habitude surnommée « faire la marmotte », vient du « groundhogging », en référence à la comédie romantique « Un jour sans fin » (Groundhog Day), dans laquelle Bill Murray interprète un présentateur météo condamné à revivre la même journée, encore et encore, jusqu’à ce qu’il change ses habitudes et tombe amoureux d’une collègue. Tomber amoureux du même type de personne ne serait donc pas une similitude anodine, mais une habitude révélatrice, qui a beaucoup à nous apprendre sur nous-même.
Cela n’a rien d’un hasard. Inconsciemment, nous cherchons à combler ou à explorer une part de nous-même. « L’autre devient alors un miroir : à travers lui, nous travaillons sur nos blessures, souvent enracinées dans l’enfance« , débute Rosalie Bisogno, coach en relations amoureuses. L’amour devient ainsi un révélateur des zones encore sensibles en nous, un moteur d’évolution. « Le cœur revient vers ce qu’il connaît, non pour répéter, mais pour approfondir et, parfois, transformer« , ajoute-t-elle. Une personne qui manque d’estime d’elle-même peut, sans le vouloir, être attirée par des partenaires narcissiques ou des manipulateurs. Non pas parce qu’elle aime souffrir, mais parce que ces relations viennent confirmer, douloureusement, une croyance intérieure : celle de ne pas être « assez ».
On ne tombe pas amoureux de quelqu’un parce qu’il est « parfait » sur le papier, mais parce qu’il touche quelque chose de profond en nous. « Le sentiment amoureux échappe à notre volonté. Il émerge lorsque l’autre réveille une émotion enfouie, un manque ou un souvenir émotionnel« , souligne la coach. Ce n’est donc pas notre raisonnement rationnel qui guide nos choix, mais notre inconscient — et c’est là que les répétitions amoureuses prennent racine. Ces schémas peuvent être hérités de notre enfance, de notre environnement ou de notre famille. Des dynamiques affectives qui se rejouent encore et encore, en amour comme dans d’autres sphères de notre vie, sans qu’on les identifie réellement. Ce qui peut être révélateur, c’est lorsque l’on « ressent les mêmes douleurs, on attire toujours le même type de partenaire (indisponible, dominant, fuyant…), ou l’on rejoue toujours le même rôle (sauveur, dépendant, invisible…). » De plus, si les histoires se ressemblent alors que les personnes changent, cela peut être un bon moyen de remarquer un « déjà-vu émotionnel ».