Licenciée pour arriver trop tôt : une faute grave validée par la justice

Une salariée d’Alicante a été licenciée pour faute grave après avoir été accusée d’arriver trop tôt au travail, malgré plusieurs avertissements. La justice a confirmé que son comportement justifiait une rupture du contrat sans indemnité.

Une arrivée prématurée considérée comme une faute

L’employée arrivait systématiquement entre 30 et 45 minutes avant l’heure autorisée. Elle pensait faire preuve de zèle, mais l’entreprise a estimé que cela nuisait à l’organisation. Malgré des rappels écrits et oraux, elle a persisté dans cette pratique. La direction considérait sa présence anticipée comme inutile, voire problématique, car elle n’avait pas de tâches à effectuer avant l’heure réglementaire. Son attitude a finalement fragilisé la relation de confiance avec l’employeur.

Les avertissements ignorés

Le tribunal a rappelé que l’employée avait été avertie à plusieurs reprises, dès 2023, qu’elle ne devait pas commencer avant 7h30. Elle a refusé de respecter cette règle, ce qui a été considéré comme un acte de désobéissance et de manque de loyauté. En continuant à arriver en avance, elle a mis en péril la confiance nécessaire à la poursuite de son emploi.

Une organisation perturbée par son comportement

La société a souligné que sa présence anticipée perturbait le fonctionnement interne. Elle n’avait aucune mission à effectuer avant l’heure prévue et se trouvait seule, ce qui était considéré comme une méconnaissance des besoins réels. Son attitude a créé un déséquilibre dans l’organisation et manquait de respect envers les règles internes. La justice a estimé que cela affectait directement la cohésion du groupe et justifiait une sanction immédiate.

Des infractions qui ont aggravé la décision

Les pointages frauduleux

Une enquête a révélé que la salariée utilisait une application pour pointer à distance après avoir quitté son poste. Cette manipulation a été perçue comme une fraude et une violation de la confiance. En contournant le système, elle a créé de fausses traces de présence, ce qui a accru la gravité de ses actes.

Une vente non autorisée

Elle a également vendu une batterie usagée appartenant à un véhicule de l’entreprise, sans demander l’autorisation de sa hiérarchie. Cet acte de déloyauté a été considéré comme un abus de confiance. Même si le matériel était usagé, il appartenait à l’entreprise, et sa cession sans approbation était inacceptable.

Une accumulation de fautes

Pour la justice, ces comportements ne relèvent pas d’un simple malentendu, mais d’un ensemble d’actes incompatibles avec la relation de travail. La désobéissance, la fraude aux pointages, et la vente non autorisée ont conduit la cour à conclure que la confiance était irrémédiablement rompue. La décision de licenciement pour faute grave a été confirmée, empêchant toute réintégration de l’employée.