Démarchage à domicile : les clients ignorent complètement cette règle et les vendeurs en abusent
Certains pseudo-vendeurs sans scrupules ont trouvé la combine pour faire payer le double, voire le triple, à leurs clients… sans qu’ils puissent rien y faire.
Se faire démarcher à domicile pour acheter des produits, que ce soit pour des panneaux solaires, des produits de beauté, ou encore des équipements de santé, c’est plutôt monnaie courante en France. Les gens à force sont rodés : ils ouvrent la porte, écoutent parfois par politesse, puis déclinent la proposition. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est qu’une fois cette porte ouverte, certains pseudo-vendeurs très bien formés savent retourner la situation à leur avantage. En quelques minutes, ils installent un climat de confiance, effacent les doutes… et font signer des bons de commande qui semblent parfaitement ordinaires, alors qu’ils ne le sont pas du tout.
Sur le moment, il est difficile de s’en rendre compte. Et pourtant, un détail doit alerter tout le monde, car ce genre de situation peut arriver à n’importe qui. Il s’agit du paiement. Souvent, quand un vendeur annonce un montant à payer, on pense instinctivement qu’il faut régler la somme tout de suite. Et certaines personnes peu scrupuleuses savent jouer sur cette impression, en vous laissant croire que c’est le cas… alors qu’en réalité, ce n’est pas vrai. En effet, comme l’expliquent nos confrères d’UFC Que Choisir, dans le cadre d’une vente hors établissement, c’est-à-dire une vente conclue à domicile, sur votre lieu de travail ou dans un lieu public, le consommateur ne doit rien payer immédiatement. C’est même inscrit dans la loi.
Selon l’article Article L221-10 du Code de la consommation, « le professionnel ne peut recevoir aucun paiement ou aucune contrepartie, sous quelque forme que ce soit, de la part du consommateur avant l’expiration d’un délai de sept jours à compter de la conclusion du contrat hors établissement. » Il n’a donc pas le droit de demander un paiement immédiat, s’il le fait, il est bel et bien dans l’illégalité, ce qui entraîne la « nullité du contrat ».
Source : Journal des femmes