Le corps change après une longue période d’abstinence : ce qui se passe vraiment chez la femme et l’homme

Chez la femme, l’abstinence influe surtout sur…

Selon le Larousse, l’abstinence désigne « l’action de s’interdire certains plaisirs, en particulier les plaisirs sexuels ». En pratique, plusieurs raisons peuvent amener à ne plus avoir de relations sexuelles : la religion, la maladie (dépression, cancer, polyarthrite), le manque d’énergie ou encore le célibat. En fonction des causes, les conséquences sont différentes. L’abstinence peut être subie comme dans le cadre d’une maladie, d’un célibat forcé, d’un manque de rencontres, ou choisie si l’on a envie de faire une pause dans sa sexualité ou  d’attendre de rencontrer quelqu’un qui nous correspond vraiment. Il convient également de distinguer s’il n’y a pas de sexualité du tout ou s’il y a quand même de l’auto-érotisme avec de la masturbation.

« L’abstinence totale, c’est-à-dire aucune sexualité du tout, est possible mais extrêmement rare, et souvent temporaire. Elle serait essentiellement liée à un grand tabou personnel ou à une conviction religieuse », observe Sandrine Carême, sexologue et thérapeute de couple. D’après notre experte, l’absence de relatons sexuelles n’affecte pas le corps en tant que tel, les conséquences sont majoritairement psychologiques. Par exemple, si un homme se masturbe régulièrement mais qu’il n’a pas de rapports sexuels, il n’aura pas de conséquences « physiques ». En revanche, « le fait de stopper la masturbation, et donc de s’abstenir de toute forme de sexualité sur une durée prolongée, pourrait créer des troubles sexuels tels qu’une diminution de la fréquence des érections spontanées, ainsi que des troubles de l’éjaculation », nous informe-t-elle.

Cela aurait aussi une incidence sur la quantité et la qualité des spermatozoïdes. Si la production de ces derniers se fait en continu, indépendamment de l’activité sexuelle, il est vrai qu’une trop longue abstinence (induisant l’absence d’éjaculation) peut nuire à la mobilité des spermatozoïdes. Une étude parue dans la revue European Urology a par ailleurs démontré que les 4 000 hommes du panel ayant développé un cancer de la prostate éjaculaient beaucoup moins régulièrement que les autres. Chez la femme, l’abstinence influe surtout sur la lubrification spontanée du vagin en la diminuant, surtout si elle est associée à un désintérêt sexuel ou à une baisse hormonale comme au moment de la ménopause. En revanche, l’abstinence n’a aucune incidence sur le cycle menstruel.

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Source : Journal des femmes