C’est le meilleur âge pour divorcer chez les femmes, elles sont plus heureuses après
Le divorce reste associé à une forme d’échec, à une épreuve lourde, surtout après plusieurs années de vie commune. Pourtant, cette rupture pourrait marquer le début d’un renouveau. C’est en tout cas ce que révèle une étude australienne, publiée dans le Journal of Happiness Studies, qui a observé pendant plusieurs années des femmes ayant traversé une séparation ou un divorce à un âge clé. Si les conséquences financières et émotionnelles sont bien réelles au départ, elles semblent s’atténuer avec le temps. Mieux : la satisfaction de vie finit par dépasser celle d’avant la rupture.
Oui, les premières années sont dures. Sur le plan économique, d’abord : vivre seule, assumer les charges du quotidien, parfois tout en élevant des enfants, représente un choc. Sur le plan personnel aussi, le niveau de bonheur baisse de façon marquée juste après la séparation. Mais ce tableau sombre ne durerait pas. En moyenne, il faudrait entre trois et quatre ans pour que les femmes, ayant divorcé à un âge précis, retrouvent un niveau de satisfaction comparable à celui qu’elles avaient avant la séparation. Et passé ce cap, leur qualité de vie ne cesserait de s’améliorer.
En effet, des chercheurs des universités d’Australie du Sud et d’Adélaïde se sont appuyés sur neuf vagues de données issues de l’Étude longitudinale australienne sur la santé des femmes, pour comparer plus de 1400 femmes divorcées ou séparées à un groupe de 2500 femmes restées en couple. Résultat : après un certain temps, les femmes ayant rompu avec leur partenaire voyaient leur satisfaction de vie grimper au-delà de celle des femmes toujours mariées. Selon Olivia Arcangeli, auteure principale de l’étude et doctorante en psychologie clinique, « lorsque les relations à long terme prennent fin à la quarantaine, les gens ont encore des décennies devant eux ». C’est précisément entre 45 et 50 ans que les femmes semblaient tirer un important bénéfice de leur séparation. Une tranche de vie souvent vue comme le début du déclin, mais qui, ici, marque au contraire une possible renaissance.
Source : Journal des femmes