Les conseils avisés de notre sexologue et thérapeute de couple.

Une rupture amoureuse n’est jamais facile à vivre et la durée de la relation importe peu. « On peut souffrir d’une courte relation passionnelle comme on peut souffrir après 40 ans de mariage. La détresse est d’autant plus intense que la rupture a été brutale, voire que la personne est décédée. Il n’y pas de jugement à avoir sur ces chagrins et ces ruptures qui peuvent toutes être difficiles à vivre » explique d’emblée Sandrine Carême, sexologue et thérapeute de couple. Et pour cause, une rupture, quelle qu’elle soit, fait souvent écho au premier chagrin d’amour. « Il s’agit d’un événement très marquant qui peut laisser des traces parce qu’on est persuadé que notre histoire va durer toute la vie », poursuit-elle. 

Une rupture, c’est comme un deuil. Il y a plusieurs étapes à franchir pour se sentir mieux. Passer par le choc, le chagrin, la tristesse, le déni et la colère avant d’arriver au pardon et au renouveau est quasi inévitable. Il est important d’accepter ses émotions, d’accepter que l’on ressent de la tristesse, de la confusion, de la colère. « Il peut être intéressant de tenir un journal pour essayer d’exprimer et de clarifier nos pensées et nos émotions, mettre des mots sur ses ressentis. On peut aussi écrire une lettre à son partenaire, même si on ne lui enverra jamais. Cela fait du bien de coucher sur le papier ce que l’on a sur le cœur » suggère la thérapeute de couple. 

Limiter les contacts au maximum avec son ex. Au tout début, il est préférable de rester éloignés un certain temps. De même, il convient d’éviter d’espionner son ex sur les réseaux sociaux, de ne pas regarder nos anciennes conversations, de classer nos souvenirs, bijoux et autres photos dans une boîte spéciale que l’on range dans un coin afin d’éviter de l’avoir à portée de vue ou de mains, même si cela n’est pas facile lorsque l’on a vécu longtemps ensemble. Être soutenu est aussi essentiel. Après une rupture, il est déconseillé de s’isoler, mais plutôt de parler à des amis, à des membres de sa famille, à un thérapeute, de trouver une personne qui peut nous aider à accueillir nos émotions et nous écouter. « Pourquoi ne pas en profiter pour faire de nouvelles rencontres amicales ? Nouer de nouveaux liens ne peut qu’être bénéfique pour le moral », souligne la spécialiste.

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Source : Journal des femmes