Des scientifiques de l’Inserm, de Sorbonne Université et du CSIC-IFISC ont mené une étude visant à limiter la propagation des maladies infectieuses dans les lieux à forte densité de population tels que les aéroports. Publiée ce lundi, l’étude a identifié les zones les plus à risque de transmission en se basant sur la distance entre les personnes et la durée d’attente dans ces lieux.
En se basant sur l’aéroport d’Heathrow, le plus fréquenté d’Europe, les chercheurs ont collecté les données de 200 000 voyageurs entre février et août 2017 pour suivre leur trajectoire. En croisant ces données avec celles de la propagation de maladies telles que la grippe H1N1 et le Covid-19, les scientifiques ont identifié les zones où les virus se propageaient le plus. Contre-intuitivement, ce sont les bars, les restaurants, les commerces et les salles d’attente, qui représentent seulement 2% de la surface de l’aéroport londonien, qui sont les lieux à plus haut risque de transmission.
En décontaminant ces zones particulières, l’étude a montré qu’il était possible de réduire de plus de 50% la transmission de la grippe H1N1 et de 40% celle du Covid-19. Bien que l’étude se soit concentrée sur les aéroports, elle peut être transposée à d’autres lieux de passage tels que les gares. Ce modèle peut être particulièrement utile pour comprendre le début d’une épidémie et limiter sa propagation.